oct. 2020 - Les Gorges du Verdon

Et puis, c'était à moi de m'éclater. Je suivais la route qui tournait sans relâche, comme la rivière. Virage, tunnel, autre virage, montée, descente, demi-tour et encore des virages... Souvent je ne pouvais pas voir ce qui m'attendait un peu plus loin, j'ai donc claxonné pour que les autres m'entendent arriver. Il n'y avait pas trop d'espace à côté de moi et j'avais peur que les petites voitures ne tombent dans la falaise si elles roulaient trop vite et trop au milieu. Heureusement que mes claxons - j'en ai 3! - sont forts et comme ça nous avons roulé en toute sécurité.

Nous sommes vite arrivés à un endroit, où la route pour les voitures terminait. Pour continuer à suivre la rivière, les enfants sont partis à pied sur un petit sentier. Mais même comme ça, il n'était pas évident d'avancer : ils sont passés par des escaliers, échelles et même de longs tunnels. Équipés avec des frontales, ils étaient tout excités de cette nouvelle aventure !

Denisa aussi, mais autrement. Elle essayait à tout prix de se tortiller entre la falaise et Enzo, qui lui, n'aspirait qu'à suivre ses camarades et être autonome.

Pendant que les autres étaient sortis, je profitais un peu de l'air frais. J'avais beaucoup roulé ce jour et mes freins avaient l'air d'une cocote minute. Peu à peu, la nuit commençait à tomber et il était temps de trouver un endroit pour dormir. Tous ont vite trouvé le sommeil, sauf moi, qui n'arrivait pas à éteindre mes phares, Je craignait que le pire m'attendait encore et j'avais raison. Au matin, les virage reprenaient, et elles étaient encore plus raides que le lendemain. Sans arrêt des falaises profondes, une route toute étroite et des rochers à ne pas en finir. Quand tu es une grande voiture, haute comme moi, tu vois le fond du canyon que tu n'arriverais même pas à apercevoir dans une petite voiture. Il vaut mieux ne pas trop regarder et j'essayais de me concentrer sur la route. Impossible. À des moment le canyon avait une profondeur de 700m et on ne voyait presque plus la rivière. C'était magnifique !

Et les animaux ? Quelle fascination quand nous avons pu observer les vautours fauves. Ils étaient vraiment très grands. On dit qu'ils peuvent mesurer 3 mètres de aile à aile !

Ils volaient en cercles au-dessus de nos têtes, et comme on était en hauteur, en-dessous de nous aussi. Nous les avons vu de tout près, ils étaient plus de dix. Les enfants ont même demandé s'ils n'allaient pas les manger, mais leurs parents les rassuraient : Tant que vous bougez, il vous laisserons tranquilles, il ne mangent que des carcasses mortes. Et comme les enfants bougaient vraiment beaucoup, tout allait bien. Ouf!